Tu es mère et je te soutiens

Je suis pro allaitement mais pas anti-biberon

Je suis pro portage mais pas anti-poussette

Je suis pro dme mais pas anti-purées

Tu l’auras donc compris, à toi la mère qui pousse la porte de mon studio, je t’accueille avec toutes tes convictions, tes choix et tes croyances.

Certes, j’ai mes idées et elles sont bien arrêtées. Je partagerai avec toi avec plaisir les 12 dernières années de ma vie, qui m’ont permises d’explorer ma maternité. Je te partagerai mon analyse et je commencerai certainement avec la phrase suivante :
« On devrait commencer par le troisième ! »

Je n’ai absolument pas élevé mes ainés comme j’ai élevé mon petit dernier.
Pour mes ainés, j’ai suivi aveuglement les codes sociétaux que l’on nous impose. Que cela soit conscient ou inconscient.
L’enfant doit dormir seul dans sa chambre, il faut qu’il soit dans son lit pour plus de sécurité, il faut qu’il passe par la nourriture mixée avant d’intégrer les morceaux. Il ne faut pas trop l’avoir à bras, pas trop ci, pas trop ça…
Avec mon petit dernier, je n’ai fait que nous écouter nous. Nos besoins. Nos envies. Les miennes, les siennes.
J’ai été une autre mère. Avec beaucoup moins de stress, beaucoup moins le poids des regards sur ce que je pouvais faire de mal.

Aujourd’hui, je vais vous parler ici d’allaitement et je documenterai de temps à autres le blog d’articles parlant de la maternité. De ma vision, de ce que je peux vous partager.

J’allaite Voltaire depuis sa naissance.
Exclusivement jusqu’à 6 mois comme le préconise l’OMS puis ensuite j’ai continué (l’OMS préconise jusqu’à minimum deux ans avec une alimentation variée et équilibrée puis invite au plus long).
A ce jour, on en est à plus de 2 ans et demi, presque 1000 jours ce qui était mon objectif initial et qui n’est pas prêt de s’arrêter.
Pourquoi ce choix ?
Je dis toujours « j’allaite parce que je suis feignante »
Cela peut sembler contradictoire, souvent les gens pensent que l’allaitement c’est du sacrifice.
Pour ma part c’est tout l’inverse.
Je ne me voyais pas devoir manipuler des packs d’eau, courir les magasins pour du lait industriel en poudre, laver des biberons… rien que de l’écrire ça me fatigue.
L’avantage était que c’était toujours prêt, sans vaisselle à laver, à anticiper. Ni des stocks à gérer, stocker, manipuler.

Pour rappel, Voltaire est arrivé le 22 janvier 2019 et j’étais alors seule avec mes ainées Victor et Vincent qui eux étaient en garde alternée.

Quand on est à son compte, le congés maternité après la naissance du bébé est de 30 jours.
Oui. Vous avez bien lu.
Une aberration.
30 jours.
A, à peine un mois de vie, je devais donc reprendre le chemin du travail, tout en gérant les grands, et cela seule en plein hiver. Bonheur.
L’allaitement m’a sauvé.
Il suffisait de dégrafer le décolleté pour apaiser, nourrir, abreuver mon enfant.
J’ai repris le travail et j’assurais mes séances avec mon nourrisson.
J’en profite au passage pour remercier tous les clients qui sont passés au studio à cette période sans jamais ne m’avoir fait sentir que mon enfant n’avait pas sa place auprès de moi alors que je travaillais.
Au bout de 9 mois, il a été chez une assistante maternelle. C’est la période dont nous avons eu besoin pour pouvoir être séparés. Je tirais mon lait une fois le matin, une fois l’après midi et je récupérais mon bébé sur la pause du déjeuner pour qu’il puisse profiter de la source. Le lait tiré quant à lui servait à l’assistante maternelle qui le lui donnait sans problème avec une dispositif adapté.
Medela, la marque référente de l’allaitement propose toutes sortes de cuillères, récipients ou biberons etc… qui permettent une continuité de l’allaitement sans l’entraver avec une confusion sein-tétine. Ainsi, ton enfant peut profiter de ton lait quand il est gardé par quelqu’un d’autre.
Je conseille également niveau tire-lait de contacter l’un des deux professionnels ci dessous et non de passer par la pharmacie.
– Amélie Legrand : 06 78 54 06 44
– Accès santé + : 05 63 27 77 46

Pourquoi eux plutôt que la pharmacie ?
Parce qu’ils vont trouver le matériel le plus adapté à vos besoins.
Les pharmacies ne sont pas spécialisées et vont vous donner du « standard » sans plus d’explications.
Mais nous ne sommes pas toutes formées pareil.
Il y a notamment la taille des mamelons à prendre en considération. Ainsi que la fréquence d’utilisation et d’autres choses encore qu’ils seront plus aptes à accompagner.

Sur le département nous n’avons pas de consultante en lactation.
C’est hélas un vrai manque.
Je suis joignable bénévolement si vous aviez besoin.
Il y existe également un groupe de soutien qui organise des rencontres à l’hôpital de Montauban :
– Mamans entraide allaitement : 06 43 03 65 84


Par contre, il y a une super consultante du coté de Cahors qui couvre également le Tarn et Garonne.
Son activité se nomme Cocon d’éveil.
Elle organise plusieurs ateliers autour de la parentalité.
Elle partage des valeurs de maternage proximal et d’éducation bienveillante.
Je vous invite vraiment à suivre ce qu’elle fait car c’est extrêmement intéressant.

Cocon d’éveil : https://www.cocondeveil.com
117 all. des Rimades
46090 Pradines
06 63 64 51 36

Pour les Toulousaines, les Gerçoises, les Agenaises, Les Albigeoises, et autres qui viennent me rendre de visite… Le site qui vous orientera le mieux vers les professionnelles est :

https://consultants-lactation.com/consultante/

Si vous comptez allaiter, si vous allaitez…
Votre bible sera évidemment la leche league :

https://www.lllfrance.org

Souvent des mères arrêtent leur allaitement sous mauvaises informations.

Le problème est que notre société nous a bien fait comprendre que d’allaiter est marginal, alors que c’est la fonction première de la poitrine de la femme que de nourrir son petit. Nous sommes une espèce parmi tant d’autres sur cette terre, la fonction de notre poitrine est celle là, qu’on s’en souvienne.
La société patriarcale a réussi à objetiser notre corps féminin. Et à l’objetiser de manière érotique. On te vend du déo ou du yaourt en montrant des nichons, mais si tu sors ton sein pour nourrir un enfant de plus de 1 an, tu es perverse.
Cherche l’erreur.
Ajoutons à cela que les lobbys pharmaceutiques ont bien réussis à s’implanter dans les maternité à grands coups d’échantillons pour faire succomber les mères fragilisées par un post partum tout en leur faisant croire que leur lait pouvait ne pas être assez nourrissant… Jackpot !
L’allaitement, par contre est gratuit. ça ne profite donc à aucun organisme, aucune entreprise.
Pas de chiffre d’affaire sur les dos des mères qui donnent le sein et leurs bébés nourris goulument par le lait le plus adapté à eux.

Aujourd’hui cela a fait du mal à l’allaitement.
Les mères ne savent plus ce qu’est d’allaiter, ce que ça représente, comment on fait.
Les femmes ne se transmettent plus ce savoir et quand une mère dit à son entourage qu’elle veut allaiter on va la culpabiliser en lui disant par exemple qu’elle ne permet pas au papa de participer.
Alors j’espère, pour tous les enfants de la terre, que le père n’est pas là qu’au moment des repas.
Mais qu’il leur permet d’avoir de l’amour, de l’attention, de la protection.
Non. Donner un biberon ne fait pas de toi un père.
En revanche, que tu soignes ton enfant, l’entoure de ton amour, que tu l’apaises de ses pleurs, que tu lui donnes un sentiment sécure…ça oui, ça fait de toi un père.
Laissez les mères nourrir au sein vos enfants messieurs.
C’est le plus beau cadeau que vous pouvez leur faire (à votre enfant et votre femme).
Ensemble, avec votre soutien, votre famille tissera un lieu d’amour unique.
Non, ça ne vous privera de rien. Bien au contraire.
Votre présence autour d’eux, c’est cela qui fera la différence.

Si tu as envie de boire un petit verre à l’apéro tu peux.
Va voir sur le site de la leche league, inutile d’arrêter ton allaitement si tu as envie de profiter un peu.
Et oui, très peu d’alcool passe dans le lait (à condition tout de même de ne pas en abuser. Et si, toutefois, tu avais une grosse fiesta de programmée, il suffit juste de s’organiser.)
Tout comme un doliprane au final.
D’ailleurs, pour ce qui est des médicaments, faut pas croire tout ce que l’on peut dire.
En allaitant on peut suivre des traitements.
Mais encore une fois : la désinformation fait des ravages.
Pour savoir si tu peux prendre un médicament ou suivre un traitement tout en allaitant c’est ce site qu’il te faut consulter :
https://www.lecrat.fr
Mieux que le vidal, il répertorie tous les médicaments et indique s’il convient aux mères enceintes ou allaitantes.

Je me suis vue refusé un traitement par un dermatologue, m’assurant mordicus qu’il était contre-indiqué et me prenant de haut car il avait 40 ans d’expérience et que je n’étais qu’une pauvre petite saute de maman. J’ai voulu lui partager l’information du CRAT mais il n’a rien voulu savoir, me disant « mais vous, vous êtes de la génération d’internet… »
Mon médecin traitant, quant à lui, un peu plus informé sur les évolutions de la médecine m’a donné mon traitement et mon enfant se porte très bien tout en voyant mon soucis cutané s’améliorer. Merci Docteur !

Je suis en revanche beaucoup plus fermée sur le sujet tatouage.
Je pense que se faire tatouer pendant l’allaitement n’est pas ingénieux et j’invite les mamans à attendre la fin de l’allaitement pour le faire.
En cas d’infection, il peut être nécessaire de prendre des médicaments contre indiqué et donc sevrer prématurément et de manière abrupte pour une envie qui aurait pu être assouvie plus tard.
Cela fait donc plus de deux ans et demi que je patiente pour m’encrer mon petit dernier mais je préfère prendre mon temps et profiter de notre allaitement que de mettre tout cela en péril et surtout, de mettre à mal les besoins de mon fils.

Je ne suis pas qu’un fournisseur de lait.
Je suis son doudou, son repère, son médicament tout en fournissant le lait qui lui permet d’avoir les besoins nutritionnels adaptés à ses besoins.
Le lait maternel évolue en fonction de l’âge et des besoins de l’enfant.
Quand mon fils est malade par exemple, mon lait s’adapte pour se charger en anticorps afin de lui permettre de se soigner plus vite.
Nos corps sont extraordinaires.
Les échanges salives lait permettent au corps de la mère de « scanner » les besoins du bébé et d’adapter en fonction.
C’est pas de la magie ça ?

Voilà, j’ai fait un peu le tour d’horizon de ce que je peux partager sur ce sujet et peut-être même que j’en oublie.

La dernière chose que je souhaite évoquer c’est l’arrêt ou l’absence d’allaitement.
Quoi que tu décides, tu ne dois le faire qu’avec ton envie propre à toi.
Même le papa, ne devrait pas avoir d’influence sur ton choix.
Tu as le droit de vouloir allaiter.
Tu as le droit de vouloir arrêter prématurément ou tardivement.
Tu as le droit de ne pas vouloir allaiter.

Mais s’il te plait, essaie de prendre tes décisions en pleine conscience et sans influence.
Le déconstruction est un chemin fastidieux mais tellement libérateur.

Une réflexion sur “Tu es mère et je te soutiens

  1. Très beau texte Plume. Vous avez contribué au 5 mois d’allaitement exclusif d’Eléonore, j’aurais aimé faire plus mais comme vous le dites le carcan de la société a été plus fort que moi, j’étais à bout de me battre… Bravo à vous.

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